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ARTHUR VERDIER EN COTE D'IVOIRE (1835-1898)

Biographie de Arthur Verdier

Arthur Verdier est l'un des négociants français les plus contestés dans les milieux coloniaux français de la fin du 19e siècle.
Né à la Rochelle en 1835, Arthur Verdier appartient à une famille de notables commerçants. son grand père a fait partie de la chambre de commerce de la Rochelle en 1756. Par sa mère, il est issu de la bonne et honorable bourgeoisie provinciale Les Boileau, lignée de sa mère, étaient  des notaires et procureurs de père en fils dans le Poitou.

Les événements de 1848, et surtout ceux de 1851, au cours desquels le père d'Arthur Verdier, poursuivi en justice, voit sa fortune s'écrouler, décident de la carrière africaine d'Arthur Verdier. Il ambitionne à 16 ans l'admission à l'école navale. L'échec au concours d'entrée de celle-ci l'oblige à s'orienter dans une autre voie. Ne voulant pas être à la charge de ses parents, il s'embarque sur un navire américain, le New World, en charge à la Rochelle, pour les USA. Pendant 10 années consécutives, il parcourt le monde comme mousse, matelot, lieutenant et enfin capitaine au long cours. A cette époque, il prend part à la guerre de Crimée en 1854 et 1855.
Les documents relatifs à sa vie le peignent comme un homme intelligent, imaginatif, passionné et entêté. Son aventure sur les mers le portent sur les rivages du continent africain, celui-ci est passé alors d'être un espace important dans le commerce européen de cette époque.
En 1862, Arthur Verdier s'installe à Grand Bassam après une première tentative sur la côte krou. Il y est encouragé par un ami de sa famille, le lieutenant de vaisseau Desnouys, commandant du fort français, et la propagande active entreprise en France pour les comptoirs de la Côte d'Ivoire.
    Ruiné à la suite d'un incendie qui ravage sa maison de Bassam, et malgré l'aide de l'un de ses ais, Arthur Verdier est de retour en France en 1864. Il veut réunir suffisamment de capitaux pour asseoir une entreprise viable. Il n'en trouve qu'en Hollande d'abord et reviens en Côte d'Ivoire. En 1867, il rencontre des partenaires français dont l'apport lui permet l'expansion de ses affaires.
   Le projet d'échange de la Côte d'Ivoire avec la Gambie le heurte; il est le principal défenseur de la présence française dans cette region. Après l'évacuation, en 1870, des comptoirs et du fort, Arthur Verdier est nommé "résident" en 1878. Il le restera jusqu'en 1889, délégant parfois ses fonctions à ses collaborateurs, notamment Bidaud, Brétignère et Treich-Laplène.
    Lorsque le retour de la France sur ces côtes est plus évident, Arthur Verdier veut être le principal bénéficiaire de la colonisation. Ses entreprises n'avaient pas été que commerciales; son fondé de pouvoir Amédée Brétignère, y avait créé la première plantation de café en 1881; tenté de faire de l'exploitation minière en 1884. On y avait fondé la première école française aux frais d'Arthur Verdier qui, de plus, avait contribué au financement des premières explorations. En 1890, il sollicite donc le monopole de l'exploitation forestière et aurifère pour 99 ans. L'affaire est décriée en France. On lui offre 25000 hectares, puis 300000 hectares en pleines propriété à Assinie en 1893. Il refuse. Les péripéties de cette ténébreuse affaire de compagnie concessionnaire lui aliènent beaucoup de gens en France. A la suite d'une bataille judiciaire contre l'administration, il obtient gain de cause en 1897, après la fondation de la Compagnie française de Kong en 1894. Fatigué et malade, il meurt en 1898 sans avoir vu grandir sa compagnie.

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