L'intelligence des surdoués
Comme chez tout
individu, c’est un mélange de trois formes décrites par Sternberg :
Analytique, pratique
et créative. Mais chez les enfants, on constate une variabilité importante
entre l’intelligence « dominante » et les autres, le plus
souvent avec un fort déséquilibre en défaveur de l’intelligence sociale et
émotionnelle. Certains ont un QI élevé, une intelligence académique fondée sur des
capacités d’abstraction, surtout dans le domaine logico-mathématique et
l’acquisition de connaissance verbales, alors que d’autres présentent plutôt
des performances exceptionnelles ans les activités spécifiques. « L’hypothèse
de Sternberg, nous explique Maria Pereira Fradin, est que ce n’est pas toujours
la même forme d’intelligence qui intervient. Selon
l’âge, elle peut être d’abord analytique, puis pratique et créative ». Cette
asynchronie dans le développement est très frappante par exemple chez un enfant
de 4 ans qui sait lire et compter alors qu’il a la maturité affective…d’un
enfant de 4 ans. Leur avance ne garantit pas qu’ils deviendront des adultes
géniaux. D’ailleurs, les psychologues spécialisés sur ces questions préfèrent
parler d’enfant « à haut potentiel intellectuel » plutôt que de
« surdoué », car il faut encore développer ce potentiel pour qu’il
devienne un talent. Ce qui n’est pas toujours facile pour ces enfants qui
présentent souvent des conduites émotionnelles inhabituelles et peuvent
souffrir d’inhibition sociale comme d’hyperactivité. Si leur anxiété et leur
perfectionnisme peuvent être liés à leur grande intelligence, il est difficile
de dire s’il s’agit là de causes ou de conséquences de leur hypersensibilité.
Tout est plus accentué chez eux et, malheureusement, les problèmes aussi.
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